Legal Washing : la tactique de l'autruche juridique contre les cyberattaques - et pourquoi elle échoue

par Confiance zéro

À l'heure où les menaces de cyber-attaques se multiplient, les entreprises sont de plus en plus contraintes de protéger leurs données de manière globale. Pour ce faire, de nombreux décideurs misent sur des protections juridiques plutôt que sur la mise en œuvre de concepts de sécurité robustes. Mais quelle est l'efficacité de cette stratégie en cas d'urgence ?

La pratique qui consiste à se contenter de répondre aux exigences formelles de conformité en matière de gestion des cyberrisques sans mettre en œuvre de véritables mesures de sécurité est ce que nous appelons "l'approche de la gestion des cyberrisques". Lavage légal.

Les entreprises se sentent faussement en sécurité, tant à l'intérieur qu'à l'extérieur. Elles se déclarent conformes à la législation en matière de protection des données, mais ne mettent guère en œuvre de mesures substantielles pour réduire les cyberrisques.

Cette pratique repose, à mon avis, sur la croyance erronée que les protections juridiques empêchent les incidents de protection des données. Et elle est malheureusement très répandue. Une cybersécurité robuste est ignorée - le risque augmente de manière exponentielle.

Le monde brûle numériquement - et les entreprises font semblant de pouvoir s'en protéger avec quelques clauses contractuelles.

Au lieu d'investir dans de véritables mesures de protection, de nombreuses entreprises misent sur des avis juridiques, de nouvelles conditions générales de vente (CGV) ou des couvertures contractuelles contre les cyber-risques. Mais la réalité est brutale : les pirates ne lisent pas les conditions générales, les gangs de ransomware ignorent les clauses de responsabilité et une cyberattaque peut paralyser une entreprise du jour au lendemain, indépendamment de ce qui est prévu dans les contrats. Pourtant, de nombreux décideurs se dérobent à de véritables mesures de sécurité.

La vraie raison du legal washing ? C'est confortable.

  • Une expertise coûte de l'argent une fois pour toutes - mais une véritable architecture de cybersécurité nécessite un investissement continu.
  • Une clause de responsabilité est vite rédigée - mais un plan de cyber-résilience est un vrai travail.
  • Il est facile d'obtenir un tampon formel de "cyber-conformité" - mais la sécurité réelle est un sujet permanent.

Conformité n'est pas synonyme de sécurité. Un certificat n'est pas un cryptage et un avis juridique n'arrête pas un ransomeware.

La cybersécurité est prétendument chère, compliquée et inconfortable - on s'en tient donc à des mesures de conformité minimales. L'erreur de raisonnement ? Les cybermenaces ne peuvent pas être supprimées par la réglementation.

Le conseil d'administration et la direction assument la responsabilité

Pour les conseils d'administration et les directeurs, la priorité absolue est d'assurer un avenir durable à l'entreprise. Dans cette optique, la cybersécurité doit également faire partie des préoccupations actuelles. En effet, la cybersécurité est considérée par de nombreux experts comme le plus grand défi du présent et de l'avenir.

De nombreux organes de direction ignorent le sujet par surmenage et/ou par souci de rendement. Cela peut coûter cher. Les dirigeants sont personnellement responsables s'ils font preuve de négligence grave. Les cyberattaques ne sont plus depuis longtemps des incidents isolés, mais des armes économiques et politiques. En outre, la dépendance vis-à-vis des Big Tech augmente, car les fournisseurs de Cloud dictent de plus en plus les prix et la qualité des services. Sans stratégie de sécurité propre, les entreprises perdent le contrôle.

La cybersécurité est l'affaire du chef - et pas seulement celle du département informatique.

Il s'agit de développer des stratégies à l'épreuve du temps. Il faut une combinaison de mesures technologiques, organisationnelles et juridiques pour garantir le succès à long terme et la sécurité de l'entreprise. Mais comment faire ?

Zero Trust est le nouveau standard de sécurité

Zero Trust est un concept de sécurité basé sur le principe "ne faites confiance à personne, vérifiez tout". Contrairement aux modèles de sécurité traditionnels qui s'appuient sur des périmètres délimités, Zero Trust part du principe que les menaces peuvent provenir aussi bien de l'extérieur que de l'intérieur. Par conséquent, aucun accès ne peut être considéré comme fiable, qu'il provienne du réseau interne ou de l'extérieur. Chaque identité, chaque appareil et chaque accès doivent être contrôlés et authentifiés en permanence. Les autorisations sont attribuées strictement selon le principe des privilèges minimaux et surveillées en permanence afin de détecter rapidement toute activité suspecte. Certes, cette approche fonctionne aussi localement, mais pour le cloud, elle est sans alternative.

Que peuvent faire les entreprises ?

Il est grand temps que les dirigeants et les conseils d'administration s'activent et établissent des mesures de sécurité à long terme. Les clauses juridiques seules n'offrent pas une sécurité suffisante, mais donnent l'illusion d'une réduction trompeuse des risques.

  • Renforcer les mesures techniquesIntroduction ou extension d'un Systèmes DLP (Data Loss Prevention), des mesures cohérentes Cryptage des données sensibles et des contrôles d'accès permanents.
  • Contrôle continu : Les stratégies de sécurité doivent être vérifiées en permanence et adaptées aux menaces actuelles. Nous vous aidons à développer les bonnes stratégies.
  • Mettre en œuvre Zero Trust : Introduction d'un système complet Approche "zero trust"Il est facile d'obtenir un tampon formel de "cyber-conformité", mais la sécurité réelle est un sujet permanent.
  • Sensibilisation et formation : former régulièrement les collaborateurs aux risques de sécurité et à la protection des données et sensibilisent.

La règle générale suivante s'applique aujourd'hui : les responsables des entreprises et des administrations doivent adopter une perspective à long terme. S'il est prévisible que les mesures de sécurité perdront de leur efficacité dans les années à venir ou qu'elles ne pourront pas réagir avec suffisamment de flexibilité aux nouvelles menaces, des mesures supplémentaires doivent être envisagées suffisamment tôt, examinées et mises en œuvre de manière proactive.

En matière de sécurité informatique, seule la combinaison de plusieurs mesures permet de réduire durablement les risques.

Conclusion

Le legal washing est une dangereuse illusion. Miser uniquement sur la conformité formelle au lieu de prendre de véritables mesures de sécurité, c'est exposer son entreprise à des risques considérables. Confiance zéro est la clé d'une stratégie de sécurité durable - il ne s'agit pas de confiance, mais de vérification continue. Seule une combinaison de prévention technique, de résilience organisationnelle et de vision stratégique permet de garantir efficacement la sécurité numérique.

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